Les femmes doivent profiter du vent de changement en Afrique

Face au vent de changement qui souffle sur l’Afrique du Nord et l’Asie de l’Ouest, les femmes de ces régions doivent saisir l’opportunité qui s’offre à elles de faire avancer leurs droits, a déclaré lundi 4 avril le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.« Comme je le dis, encore et encore, partout où je vais, quand je rencontre des femmes, jeunes et moins jeunes : c’est maintenant le moment. Saisissez-le! », a dit Ban Ki-moon dans un discours lors d’un colloque à l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, aux Etats-Unis.

« Les révolutions en Tunisie et en Egypte représentent l’une des plus grandes opportunités pour faire avancer la démocratie et les droits humains en une génération », a-t-il ajouté. « Gérées de manière adéquate, elles peuvent constituer un modèle pour des transformations similaires à travers le monde arabe et au-delà. »

Il a estimé que les femmes dans ces pays devaient obtenir un ferme soutien de la communauté internationale. « Si ces révolutions entraînent un véritable changement pour la région, et si notre nouvelle entité de l’ONU pour les femmes produit un véritable changement pour les femmes, elles ont besoin du soutien engagé et coordonné de nous tous », a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général, ce n’est pas un hasard si la vague de ferveur révolutionnaire qui balaie l’Afrique du Nord et l’Asie de l’Ouest a commencé en Tunisie, et si les femmes y ont joué un grand rôle.

« Ce fut le premier pays dans le monde arabe à accorder le droit de vote aux femmes. Les filles sont éduquées. Elles voient les femmes bien représentées dans le monde professionnel et au parlement. Par conséquent, elle comprennent très bien quels sont leurs droits fondamentaux », a-t-il souligné.

Il a noté également qu’en Côte d’Ivoire, les femmes ont manifesté pour demander à l’ancien Président Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir après avoir perdu le scrutin présidentiel l’an dernier. « Sept d’entre elles ont été tuées », a-t-il noté.

Face aux aspirations des femmes à faire respecter leurs droits, le Secrétaire général de l’ONU estime que la création de l’entité l’ONU-Femmes se justifie d’autant plus, alors que l’on célèbre cette année le 100ème anniversaire de la Journée internationale des femmes.

« Dans trop de pays et dans trop de sociétés, les femmes sont des citoyens de seconde classe, à qui l’on nie leurs droits fondamentaux », a-t-il souligné. « Les femmes et les filles continuent d’endurer des discriminations et des violences inacceptables. » C’est pourquoi l’ONU a lancé la campagne UNiTE pour mettre fin à la violence contre les femmes, a-t-il rappelé.

Il a souligné qu’au sein de l’ONU, il avait augmenté de 40% le nombre de femmes occupant des postes de haute responsabilité et qu’il souhaitait faire la même chose pour la hiérarchie intermédiaire.

Source : ONU (communiqué)

Partager cet article