1 000 milliards de dollars nécessaires pour les pays en développement

Dans une lettre envoyée aux dirigeants du G20 – les 20 pays les plus riches – qui doivent se réunir à Londres le 2 avril, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, estime qu’au moins 1 000 milliards de dollars sont nécessaires pour aider les pays en développement à surmonter la crise économique et financière mondiale.« Une récession sévère et prolongée, si on n’y répond pas de manière courageuse en prêtant attention aux besoins des gens vulnérables, pourrait avoir de profondes conséquences pour la sécurité et la stabilité de nous tous », déclare M. Ban dans cette lettre.

« Nous avons besoin d’un véritable plan de relance mondial », ajoute-t-il. « Les Nations Unies ont estimé que le financement total nécessaire pour aider les pays en développement à traverser la crise est d’au moins 1 000 milliards de dollars pour 2009 et 2010. Bien qu’il s’agisse d’une somme importante, l’essentiel pourrait être mobilisé à travers les mécanismes et institutions existants ».

« En apportant ce soutien, vous soutiendrez l’économie mondiale, notre propre croissance et la stabilité mondiale », ajoute-t-il à l’attention des dirigeants du G20.

Selon le Secrétaire général, qui doit participer au Sommet du G20 à Londres, un quart de la somme mentionnée est nécessaire pour protéger les pays et les personnes les plus vulnérables. Il appelle notamment les pays du G20 à contribuer financièrement aux programmes des Nations Unies, de la Banque mondiale et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Un autre quart est nécessaire, selon lui, afin de permettre à tous les pays en développement d’emprunter sur le long terme pour des investissements cruciaux destinés à développer les infrastructures, à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et à s’adapter au changement climatique.

Enfin, au moins 500 milliards de dollars sont nécessaire pour combler les problèmes de liquidité et permettre aux flux commerciaux de se poursuivre et éviter des conditions d’emprunts restrictives qui renforceraient l’impact économique et social de la crise. « Cela pourrait passer par une augmentation des ressources du Fonds monétaire international (FMI) », suggère Ban Ki-moon.

Source : ONU

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