Pays producteurs de pétrole

En 2014, les tats-Unis sont devenus le premier producteur d’hydrocarbures (pétrole, gaz) du monde, devant l’Arabie saoudite et la Russie. Le prix du baril de pétrole brut a chuté considérablement, passant d’environ 115 $ en juin à 50 $ au début 2015. Jusqu’à redistribuer les cartes de la géopolitique mondiale de la puissance basée sur le pétrole.Nos économies sont depuis longtemps mondialisées. Le symbole de cette mondialisation économique est, et restera encore pendant quelques temps, le pétrole. Notre mode de vie, mondial, en dépend grandement.
Les hydrocarbures, pétrole et gaz surtout, sont produites la plupart du temps dans des régions qui n’en sont pas les plus grandes consommatrices.
D’où une problématique de transport de ces matières premières, qu’il faut ensuite raffiner pour les exploiter. Transport, chauffage, électricité. Nous nous servons toujours beaucoup d’elles pour notre consommation d’énergie. Le pétrole couvre 32% de nos besoins en énergie. La consommation moyenne par jour est d’environ 90 millions de barils.
Et cette consommation grandit sans cesse année après année.
Elle évolue aussi selon l’état de développement des pays.
Les pays les plus avancés, riches, se concentrent en Europe, Amérique du Nord, Asie de l’Est et Australie. Ils sont les plus gros consommateurs d’hydrocarbures.
Mais depuis deux décennies, des pays comme la Chine et l’Inde, avec leur puissance démographique et donc leur consommation en forte croissance et leur potentiel énorme, ont rejoint les principaux pays consommateurs. Ils ont joué le rôle de relais de croissance d’une industrie qui tendait à se stabiliser avec les politiques de modération de la consommation dans les pays riches.
Or, depuis l’avènement d’un prix très élevé du pétrole, les grands pays riches et producteurs que sont les tats-Unis et le Canada ont trouvé une parade à l’importation massive de pétrole depuis l’Asie de l’Ouest et l’Amérique du Sud : sables bitumineux au Canada, et pétrole de schiste aux tats-Unis.
Ils ont du même coup redistribué sensiblement les orientations stratégiques géopolitiques de leurs dirigeants.
La Chine en a profité pour prendre pied dans la plupart des régions productrices du monde, concurrençant l’Amérique du Nord et l’Europe, afin de combler ses besoins.
La récente baisse du prix du pétrole, identique à celle de 2008-2009, touche les grands pays producteurs. Certains d’entre eux, comme la Russie, font également face à de sévères sanctions de la part des occidentaux pour leur implication dans le conflit en Ukraine. Or, l’économie russe repose en trop grande partie sur les revenus des hydrocarbures. Une dépendance qui freine l’essor économique des dernières années.
C’est également le cas de nombreux pays producteurs, comme le Venezuela, l’Angola, le Nigéria. Ces pays n’ont pas encore eu le temps ni la volonté politique, comme en Arabie saoudite et dans le Golf persique, de diversifier leurs économies.
La chute est donc brutale.

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