La campagne contre la fistule s’étend désormais à 45 pays

Les efforts pour mettre fin à la fistule, lésion obstétrique à l’accouchement ayant de graves conséquences médicales et sociales pour au moins 2 millions de femmes dans le monde, s’étendent désormais à 45 pays, annonce un rapport du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon publié lundi.Au moins deux millions de femmes en Afrique, en Asie et dans les pays arabes vivent avec la fistule, un trou qui se forme au moment de l’accouchement entre le vagin et l’anus et qui persiste à défaut d’une intervention médicale, indique le premier rapport du Secrétaire général à l’Assemblée générale sur la question.

Chaque année, on constate de 50.000 à 100.000 nouveaux cas, qui affectent gravement la vie de ces femmes, atteintes d’incontinence et mises au rebut de la société. « Les conséquences de la fistule sont catastrophiques. Le bébé meurt le plus souvent et la femme perd ses chances d’avoir une vie de famille et un travail », selon Thoraya Obaid, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Et pourtant, comme la plupart des décès des mères lors de l’accouchement, la fistule peut presque toujours faire l’objet de soins préventifs. Sa persistance est le signe de carences dans les systèmes de santé, indique le rapport.

Elle est aussi le signe que les femmes ne peuvent pas exercer leur droit à décider du nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir ni de l’espacement des naissances. Enfin, la fistule est une lésion qui atteint en grande majorité les jeunes filles et les femmes pauvres, vivant loin des centres de santé et sans accès à la planification familiale, affirme le rapport de Ban Ki-moon.

La campagne pour mettre fin à la fistule couvrait 12 pays en 2003 lorsqu’elle a été lancée. Désormais, elle s’étend à 45 pays. La campagne a levé 25 millions de dollars en contributions et éduqué des dizaines de milliers de personnes, de chefs communautaires et de décideurs sur la question.

En 2007 seulement, elle a formé 500 professionnels et renforcé les capacités de traitement dans 89 centres de santé.

Source : ONU, UNFPA

Partager cet article