L’épidémie de choléra en Guinée-Bissau pourrait s’aggraver

La Guinée-Bissau est touchée par une épidémie de choléra qui risque de s’aggraver, a déclaré vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).« Jusqu’à présent, 12 000 cas ont été enregistrés, faisant plus de 200 morts. Mais ces chiffres pourraient s’accroître », prévient l’OCHA.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) travaillent avec le ministère de la santé de la Guinée-Bissau pour lutter contre cette épidémie et former les fonctionnaires, les enseignants et des centaines de volontaires à des pratiques de prévention, a dit la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l’ONU, à New York.

L’UNICEF s’inquiète de ce que la campagne électorale pourrait augmenter le nombre de cas.

Selon l’OCHA, plus d’un million de dollars ont été mobilisés cette année par les Nations Unies pour la Guinée-Bissau mais cela reste insuffisant.

Selon une fiche technique de l’OMS, le choléra est une infection intestinale aiguë due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La durée d’incubation est courte, de moins d’un jour à cinq jours. Le bacille produit une entérotoxine qui provoque une diarrhée abondante, indolore pouvant aboutir rapidement à une déshydratation sévère et à la mort du sujet si le traitement n’est pas administré rapidement. La plupart des patients présentent aussi des vomissements.

A l’échelle mondiale, le choléra reste toujours une menace et il est l’un des principaux indicateurs du développement social. Si cette maladie n’est plus une menace dans les pays appliquant des règles minimales d’hygiène, elle représente toujours un défi dans les pays qui ne peuvent garantir l’accès à de l’eau de boisson saine et à des conditions d’assainissement suffisantes. Presque tous les pays en développement doivent faire face à des flambées épidémiques de choléra ou à la menace d’épidémies.

Source : OCHA, ONU, OMS, UNICEF

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