Afrique : les crises mondiales risquent d’annuler les progrès réalisés

Les crises mondiales risquent d’annuler les gains en matière de bien-être réalisés ces 10 dernières années par l’Afrique grâce à l’amélioration de la performance économique, estime le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport sur les aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) publié lundi 8 février.« Pour l’Afrique, les conséquences sociales défavorables dureront selon toute vraisemblance beaucoup plus longtemps, même après la reprise dans les pays développés », écrit M. Ban dans ce rapport.

L’absence de programmes de protection sociale qui viendraient contrebalancer les effets d’une récession mondiale sur les personnes et les familles aggravera probablement la situation et ce sont les travailleurs pauvres et les autres groupes vulnérables qui seront le plus durement touchés. Il semble que les pays africains sortiront les derniers du marasme et que leur situation sera plus mauvaise après la reprise qu’avant les crises.

Selon le Secrétaire général, les pays d’Afrique doivent continuer à intégrer les priorités du NEPAD dans leurs plans nationaux de développement. Il leur faut également poursuivre leurs efforts en vue de renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles.

La création du NEPAD remonte au trente-septième Sommet de l’Organisation de l’unité africaine, qui a adopté en juillet 2001 un cadre stratégique pour le développement socioéconomique de l’Afrique.

Ban Ki-moon estime que pour gérer efficacement le processus de développement envisagé par le NEPAD, les pays africains doivent renforcer les institutions chargées d’un ensemble de politiques ou de tâches plutôt que celles qui sont très spécialisées et axées sur le marché.

Il considère également que les partenaires de développement de l’Afrique doivent continuer d’intégrer les priorités, valeurs et principes du NEPAD dans leurs programmes d’aide au développement.

Selon lui, les pays d’Afrique et leurs partenaires de développement doivent placer les populations au centre de l’action menée par les gouvernements en faveur du développement et s’assurer qu’ils consacrent les investissements nécessaires à la santé, à l’éducation et aux programmes de protection sociale, tels que les programmes de distribution de repas scolaires, afin de limiter les effets du ralentissement économique mondial sur les secteurs sociaux les plus importants.

Il convient de renforcer et de financer intégralement les initiatives qui ont fait leurs preuves dans les domaines de l’éducation, la santé, la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes, l’agriculture durable, l’énergie et les infrastructures, telles que l’Initiative pour l’accélération de l’éducation pour tous.

Le rapport considère enfin que la communauté internationale doit aider les pays d’Afrique à s’attaquer au problème des changements climatiques en leur fournissant les ressources nécessaires à la mise en uvre de mesures d’adaptation et d’atténuation.

Source : ONU (communiqué de presse)

Partager cet article