Timor oriental : progrès insuffisants en matière de droits humains

Le Timor oriental a fait des progrès en matière de droits humains au cours de l’année passée, notamment en ce qui concerne l’adhésion à l’état de droit, le renforcement du système judiciaire et la réponse aux violations antérieures des droits humains, mais ils restent insuffisants, selon l’ONU.Le rapport, publié jeudi 21 août 2008 par la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), qui couvre la période allant de septembre 2007 à juin 2008, salue la manière dont les autorités nationales ont réagi aux attaques contre le président José Ramos-Horta et le premier ministre Xanana Gusmao le 11 février, indiquant une plus grande stabilité institutionnelle et une adhésion à l’état de droit.

« La coopération entre l’armée et la police, ainsi que les efforts réussis pour arrêter les personnes liées aux attaques sans utiliser la force, ont constitué des développements positifs », ajoute la MINUT.

Toutefois, le rapport s’inquiète de l’augmentation notable du nombre de cas de mauvais traitements par des membres des forces de sécurité pendant l’état d’exception.
La MINUT a reçu des informations sur des menaces de morts et des arrestations qui ne suivaient pas les procédures légales. Alors que les dirigeants nationaux se sont engagés à répondre à ces violations, les mécanismes établissant les responsabilités restent faibles.

Le rapport souligne des progrès dans le renforcement du système judiciaire avec un plus grand nombre d’employés timorais et une présence accrue dans les districts.
Toutefois, il y a 4 700 dossiers criminels en souffrance et les violences contre les femmes restent préoccupantes alors qu’une loi permettant de traiter ce genre de plaintes n’a pas encore été adoptée.

En ce qui concerne les violations des droits humains par le passé, le rapport final de la Commission Indonésie-Timor oriental sur la vérité et l’amitié a été soumis aux présidents d’Indonésie et du Timor oriental le 15 juillet.
Les deux présidents ont publié un communiqué commun reconnaissant que des violations flagrantes des droits humains s’étaient produites.

Toutefois, les poursuites contre les responsables d’actes criminels lors de la crise de 2006 sont lentes.
Selon le chef de la section droits de l’homme de la MINUT, Louis Gentile, « le Timor oriental est actuellement à la croisée des chemins en matière de droits humains ».
« La population et les institutions du Timor oriental peuvent poursuivre les progrès ou retourner à un passé plus violent.

Les Nations Unies restent prêtes à les aider à avancer », a-t-il ajouté.

Source : ONU

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