Traité d’interdiction des armes à sous-munitions

La réunion de Dublin concernant les bombes à sous-munitions, les fameuses BASM, et qui réunissait 111 pays dont la France, le Royaume-Uni et le Canada, s’est terminée jeudi 29 mai par une victoire des opposants à ces engins de mort. Cependant, les plus importants pays producteurs et utilisateurs de ces bombes se sont abstenus de participer.
Les bombes à sous-munitions sont des engins dont la finalité est de ne pas exploser en touchant le sol, mais de disperser des milliers de petites bombes qui vont former une sorte de « tapis » meurtrier. Bien entendu, ces bombes ne sautent pas toutes en même temps, elles sont la plupart du temps faites pour rester sur place et empêcher le passage de personnes dans cette zone.
Ce qui en résulte est un véritable champ de mines qui détruit des vies par milliers et handicape un plus grand nombre de gens encore. Le tout à retardement, souvent des années après les combats.
Les civils en sont donc les principales victimes, surtout les enfants qui ne se doutent pas toujours du danger d’errer dans les zones d’anciens combats.
Ce sont des armes de lâches, qu’il faut à tout prix interdire au niveau international.
Les négociations, qui ont duré 10 jours, ont été âpres entre pays producteurs et utilisateurs et ceux qui veulent bannir de telles armes. De grands pays producteurs comme les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan et Israël n’étaient pas à la réunion et n’ont pas l’intention de respecter ce traité.

C’est tout de même un pas en avant qui a été franchi par une partie importante de la communauté internationale, et le traité sera signé début décembre 2008 par l’ensemble des parties, avec l’espoir que de nouveaux états franchiront le pas eux-aussi.

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