L’éducation joue un rôle capital dans les situations d’urgence

L’éducation joue un rôle capital dans les situations d’urgence alors que les enfants pris dans des situations de chaos peuvent trouver dans les écoles une certaine forme de stabilité, a déclaré mercredi 18 mars 2009 la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Asha-Rose Migiro, lors d’un débat de l’Assemblée générale de l’ONU sur ce thème.Le débat a réuni au siège de l’ONU à New York des experts des Nations Unies, des représentants des tats membres, de la société civile, des enseignants et des apprenants afin d’encourager l’adoption de mesures concrètes visant à garantir et défendre l’éducation dans les situations de crise et d’urgence.

« L’éducation est la première étape vers la restauration de la sécurité et de l’espoir », a dit Mme Migiro. « Nous devons agir pour le bien des enfants qui se trouvent dans des situations de crises ». Selon elle, la protection des enfants et des enseignants est un impératif moral. Rien que pour l’Afghanistan, il y a eu plus de 275 attaques contre des écoles l’an dernier.

« Même dans les situations les plus terribles, l’accès à l’éducation crée des oasis de normalité qui aident les élèves et leurs communautés à guérir, à récupérer et à grandir malgré les traumatismes causés par la violence et les catastrophes autour d’eux », a dit pour sa part le président de l’Assemblée générale, Miguel D’Escoto.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) rappelle que comme le proclame la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’éducation est un droit applicable à tous et partout, même en période de guerre ou de catastrophe naturelle. « Or, l’éducation figure souvent parmi les premières victimes des situations d’urgence. En période de conflit, beaucoup d’écoles sont fermées tandis que des élèves, des enseignants et des établissements scolaires sont pris pour cible », ajoute l’UNESCO dans un communiqué. En cas de catastrophe naturelle, la scolarité est souvent interrompue et les écoles transformées en refuges pour les sinistrés.

Selon l’Organisation, les établissements doivent au contraire poursuivre leur mission partout où la situation le permet et, lorsque ce n’est pas possible, d’autres moyens doivent être mis en place pour que les enfants reçoivent une éducation. Près de 75 millions d’enfants dans le monde ne sont pas scolarisés. Plus de la moitié d’entre eux vivent dans des zones touchées par des conflits.

Faire en sorte que les enfants retrouvent le chemin de l’école, pendant ou après une crise, leur assure une protection qui a fait ses preuves : l’école est un lieu d’apprentissage sûr qui permet aussi de repérer les plus gravement touchés, en particulier les plus jeunes, et de leur venir en aide.

Les enfants privés de lieux d’apprentissage sûrs sont plus vulnérables aux risques d’enlèvement et de recrutement par des groupes armés. Ils sont également plus exposés au trafic d’enfants, à l’exploitation sexuelle et plus susceptibles d’être forcés à travailler. L’éducation aide aussi les enfants affectés, leurs familles et leurs communautés à retrouver un semblant de vie normale et une certaine stabilité.

Source : UNESCO

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