Journée mondiale de la population 2010

A l’occasion de la Journée mondiale de la population célébrée le 11 juillet, et dont le thème cette année est « Tout le monde compte », l’ONU rappelle l’importance essentielle de disposer de données précises sur l’évolution de la population, pour assurer le succès des politiques de développement et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).Le 11 juillet 1987, la population mondiale atteignait 5 milliards de personnes. Le 11 juillet 2010, elle atteint presque les 6,9 milliards. Le 11 juillet 2050, elle dépassera probablement 9 milliards de personnes. En soixante ans, le nombre d’humains sur terre va quasiment doubler. Ces prévisions, comme les tendances démographiques des pays, des villes, des régions ou des continents de la planète, ont une influence déterminante sur la lutte contre la pauvreté, sur la promotion du développement, sur les politiques de santé publique, de lutte contre le VIH/Sida, sur les investissements à faire dans l’éducation, la promotion de l’égalité des sexes ou l’émancipation des femmes.

Sans données démographiques sûres, impossible de préparer l’avenir, il faut donc compter tout le monde pour s’assurer que tout le monde est pris en compte. C’est le message de cette Journée mondiale 2010 de la population.

Dans une déclaration diffusée à cette occasion, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a particulièrement souligné cette dimension. « L’accès à des données fiables est l’une des conditions de la bonne gouvernance, de la transparence et de la responsabilité effective. Les données démographiques aident les dirigeants et les responsables dans l’élaboration des politiques et les prises de décisions », a-t-il insisté, rappelant aussi l’importance de disposer de données solides pour faire face avec efficacité aux crises humanitaires.

Pour Ban Ki-moon, « être compté, c’est être visible », ce qui est fondamental pour les plus vulnérables, femmes, enfants, jeunes et marginalisés. « Les données précises peuvent inciter les responsables politiques nationaux à prendre en compte des droits et des besoins des femmes et des jeunes et contribuer à l’édification d’une société plus équitable et prospère », a-t-il ajouté, saluant la tenue de recensements de plus en plus réguliers et précis dans le monde, notamment dans « de nombreux pays qui, par le passé, n’avaient pas pu mener à bien leur recensement national ».

« Ce n’est qu’en prenant en compte les besoins de tous, femmes, hommes, filles et garçons, que nous parviendrons à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement et à défendre les valeurs communes des Nations Unies », a-t-il conclu, se faisant l’écho des propos de la Directrice du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Thoraya Ahmed Obaid.

Dans un message pour cette Journée mondiale, Mme Obaid rappelle que « la dynamique de la population notamment les taux de croissance, la pyramide des âges, la fécondité et la mortalité, la migration influe sur chaque aspect du développement humain, social et économique ».

Par exemple, en Asie, recensements et enquêtes ont permis de reconnaître les déséquilibres entre les sexes et la baisse drastique du nombre de filles, une réalité qui a entrainé une prise de conscience des gouvernants et la mise en uvre de politiques destinées à corriger cette tendance. En Europe, l’analyse des données a conduit à examiner les niveaux d’immigration nécessaires pour maintenir le niveau de population et contrebalancer son vieillissement. Dans d’autres pays encore, des taux plus élevés d’utilisation des contraceptifs et le niveau de présence d’un personnel qualifié aux accouchements ont montré des progrès dans le domaine de la santé maternelle.

Pour Thoraya Ahmed Obaid, « les recensements, les enquêtes et les statistiques des Etats fournissent des données d’importance critique pour guider les plans, politiques et programmes destinés à améliorer la vie de tous ».

Source : ONU (communiqué)

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