Bolivie : progrès sociaux et freins au développement

La Bolivie est en plein bouleversement social. Les progrès de ces dernières années en matière de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations, notamment les Quechuas, amérindiens majoritaires des montagnes, est le fait de la reprise en main par le pouvoir central des richesses naturelles abondantes que compte le pays. Du pétrole et du gaz, découverts très récemment et principalement extrait dans l’est du pays, que convoitent les dirigeants autonomistes des départements amazoniens.Ils ne veulent en effet pas partager les revenus pétroliers et gaziers avec La Paz, et menacent en permanence de faire sécession.
Une crise qui rappelle celle du temps des caudillos, ces chefs issus de l’après indépendance et qui ont maltraité le pays et les amérindiens pendant tout le 19ème siècle. A l’époque, la possession de la terre, contre aujourd’hui celle du sous-sol, était au coeur des luttes paysannes, durement réprimées, et qui ont, après une histoire pseudo-démocratique mouvementée, conduit le pays dans l’impasse et la dictature militaire sanglante à partir des années 1960.
Et les présidents qui se sont succédés depuis les années 1980 à la tête du pays l’ont mis à genou, les mains liées par les institutions internationales comme le Fond monétaire international (FMI).
Evo Morales, dernier président élu en 2006, est issu du mouvement amérindien des montagnes, il est Quechua. Et c’est depuis ce moment que les revenus des ressources naturelles boliviennes sont mieux redistribués, ce qui créé de la contestation de la part de l’opposition politique, qui avait pillé les richesses du pays pendant deux siècles.

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