Le responsable des affaires humanitaires des Nations Unies, John Holmes, prévoit une détérioration de la situation au Zimbabwe jusqu’en 2009, le nombre de personnes dépendant d’une assistance alimentaire devant passer de 3,8 à 5 millions.
Parmi les plus vulnérables se trouvent les populations qui ont été soumises par le gouvernement de Robert Mugabe à des programmes rapides de réforme agraire, des campagnes d’éviction et des violences.
Le pays fait face à des pénuries graves en ce qui concerne tous les services de base, la sécurité alimentaire, l’eau potable, les services de santé, d’éducation, sans compter la ‘fuite des cerveaux’, de sorte que la crise affecte les populations rurales et urbaines.
Selon John Holmes, bien que l’on ait perdu plus de six mois en termes d’assistance du fait de restrictions édictées par le gouvernement à l’égard de l’aide extérieure il est encore temps d’agir mais la première saison pour planter est très courte : de cinq à six semaines.
Il est crucial que les contributions soient fournies à temps pour apporter cette aide d’urgence, a estimé le Secrétaire général adjoint.
Selon la presse, en 2000, le gouvernement de Robert Mugabe a commencé une politique de redistribution des terres appartenant à des exploitants blancs, qui est allée principalement à ses partisans. Cette politique, à laquelle s’est ajoutée une période de sécheresse dans la région, a contribué à un vif déclin de la production agricole, alors que le Zimbabwe était auparavant exportateur.
Le taux d’inflation atteignait début juillet 2008 2,2 million pour cent.
Depuis les années 1990, l’espérance de vie dans le pays est passée de 60 ans à 37 ans, le plus bas au monde. Celui des femmes se situe à 34 ans. Le taux de mortalité infantile est passé de 53 à 81 morts pour 1000 naissances vivantes. Enfin, 1,8 million de personnes sur les 12 millions d’habitants du pays vivent avec le VIH.
Source : ONU