Reporters sans frontières : bilan 2008

Reporters sans frontières (RSF) vient de publier son bilan 2008 concernant la liberté de la presse dans le monde. De bons chiffres malgré une année difficile, dans un contexte toujours répressif. 60 journalistes tués en 2008 contre 87 en 2007. 673 arrestations en 2008 contre 887 en 2007.
L’Irak (15 journalistes tués), le Pakistan (7) et les Philippines (6) sont les pays les plus meurtriers pour les journalistes.
L’Asie reste le continent le plus dangereux, loin devant les autres. Cette année, l’Afrique a connue une forte baisse du nombre de journalistes tués, avec 3 morts (12 en 2007) et le meilleur bilan mondial. RSF indique qu’il s’agit toutefois du « renoncement de nombreux professionnels à exercer leur métier ».
Le Mexique, avec 4 journalistes tués sur un total de 7 pour toutes les Amériques, reste un pays également très dangereux.

La plupart des journalistes tués le sont dans le cadre d’un travail qui « dérange », que ce soit par des traficants (drogue, armes, humains), des policiers ou membres des autorités et des forces de sécurité d’un pays.
La plupart du temps, aucun procès ou véritable enquête ne sont engagés.

De nombreux journalistes sont emprisonnés pour leur simple appartenance à cette profession. Des cyberdissidents, des blogueurs, sont également inquiétés, agressés, arrêtés, censurés pour leur activité sur internet.
Des centaine de médias (353) et des milliers de sites internet (1740) sont censurés, interdits etc… dans le monde, par les autorités. C’est une situation inacceptable et qui met en péril le droit humain inaliénable qu’est la liberté d’expression.

Enfin, ces « bons chiffres » restent alarmants : des dizaines de journalistes tués, soit plus d’un par semaine, ça ne peut jamais être une bonne chose. Le « tout sécuritaire » prôné de plus en plus dans de nombreux pays, même dans des démocraties, ne doit en aucun cas prendre le pas sur les droits humains élémentaires.

Tableau

Source : Reporters sans frontières (RSF)