Le préservatif est essentiel à la riposte au sida

L’utilisation du préservatif est une composante essentielle d’une stratégie complète, efficace et durable de prévention et de traitement du VIH/sida, affirme le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).« La prévention est le fondement de la riposte au sida. Les préservatifs sont une composante essentielle et font partie intégrante de programmes complets de prévention et de soins, et il faut accélérer leur promotion », assure l’agence des Nations Unies dans un communiqué publié mercredi 18 mars 2009.

En 2007, on estimait à 2,7 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH. 45% d’entre elles environ étaient des jeunes de 15 à 24 ans et les jeunes filles sont exposées à un risque d’infection plus important que les garçons.

« Le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles », affirme l’ONUSIDA.

La recherche de nouvelles technologies de prévention, telles que les vaccins contre le VIH et les microbicides, continue d’avancer, mais les préservatifs resteront le principal outil de prévention pour un très grand nombre d’années encore.

Les préservatifs sont une composante essentielle des stratégies de prévention que les personnes peuvent choisir de combiner à différents moments de leur vie pour réduire leur risque d’exposition sexuelle au VIH.

Celles-ci incluent : retarder l’âge du premier rapport sexuel, s’abstenir sexuellement, prendre des risques moindres en étant et en restant fidèle à son partenaire lorsqu’aucun des deux partenaires n’est infecté, réduire le nombre de partenaires sexuels, utiliser correctement et régulièrement des préservatifs, se faire circoncire.

Des données concrètes probantes générées par une recherche élargie portant sur des couples hétérosexuels dont l’un des partenaires est infecté par le VIH révèlent qu’une utilisation correcte et régulière du préservatif réduit de manière significative le risque de transmission du virus de l’homme à la femme et de la femme à l’homme. Des études de laboratoire montrent que les préservatifs masculins en latex sont imperméables aux agents infectieux contenus dans les sécrétions génitales.

Pour garantir sécurité et efficacité, la fabrication des préservatifs doit respecter les normes internationales les plus strictes. Ils doivent être fournis conformément aux procédures d’assurance de la qualité établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’ONUSIDA, et conservés à l’abri de sources directes de chaleur. Les programmes de prévention doivent s’assurer que des préservatifs de haut niveau de qualité sont accessibles pour ceux qui en ont besoin quand ils en ont besoin, et que les personnes ont les connaissances et les compétences nécessaires pour les utiliser correctement.

« Il faut vraiment que les préservatifs soient facilement accessibles partout dans le monde, soit gratuitement soit à prix réduit, et promus d’une manière qui contribue à dépasser les obstacles sociaux et personnels à leur utilisation », insiste le communiqué.

Les gens sont plus susceptibles d’utiliser des préservatifs lorsqu’ils peuvent les obtenir gratuitement ou à des prix fortement subventionnés.

Une promotion efficace du préservatif cible non seulement la population générale mais également les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH, en particulier les femmes, les jeunes, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. L’UNFPA estime que l’offre actuelle de préservatifs dans les pays à revenu faible et intermédiaire est très inférieure à ce qui serait nécessaire (disponibilité insuffisante de préservatifs). Malgré cette insuffisance, les financements internationaux destinés à l’achat de préservatifs n’ont pas augmenté ces dernières années. Il faut mettre en uvre des actions collectives à tous les niveaux pour soutenir les efforts des pays, en particulier ceux qui sont tributaires de l’aide extérieure pour acheter, promouvoir et distribuer des préservatifs.

Par ailleurs, les jeunes filles et les femmes se voient régulièrement refuser des informations sur les préservatifs et l’accès à ceux-ci. Elles n’ont souvent pas les moyens de négocier l’utilisation des préservatifs.

Dans de nombreux milieux, les hommes se montrent réticents à les utiliser et il faut en avoir conscience lorsque l’on conçoit des programmes de promotion des préservatifs. Les préservatifs féminins peuvent offrir aux femmes un meilleur moyen de contrôle pour se protéger. Les femmes resteront cependant extrêmement vulnérables à l’exposition au VIH jusqu’à ce que les hommes et les femmes partagent des pouvoirs équitables lorsqu’ils prennent des décisions relatives à leurs relations mutuelles.

Source : ONU

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