RDC : il faut stopper les violences sexuelles contre les femmes

Les groupes armés qui se battent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) jouent également à un autre jeu macabre, celui des violences sexuelles contre les femmes. Il faut stopper ces violences et discipliner  les différentes forces de sécurité en leur apprenant le respect des droits humains.En visite cette semaine dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le représentant du Secrétaire général en RDC, Alan Doss, a dénoncé les groupes armés et l’indiscipline au sein des forces de sécurité comme une des sources des violences sexuelles contre les femmes.

A Kanyabayonga, M. Doss a rencontré les autorités civiles et militaires locales ainsi que les représentants de la société civile et des femmes avec lesquels il a fait le tour de la situation sécuritaire et humanitaire. Les participants ont dénoncé l’insécurité de leur milieu donnant en exemple la présence à Luofo, à quelques kilomètres de Kanyabayonga, d’environ 3 000 familles de déplacés, soit 15 000 personnes, récemment arrivées.

Ces déplacés viennent, entre autres, des localités voisines de Miliki et de Mbwavinywa, attaquées par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) la semaine dernière. Alan Doss a signalé que la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) allait « renforcer sa présence dans ces localités et continuer à appuyer logistiquement les Forces armées de RDC (FARDC) dans les opérations qui se poursuivent contre les FDLR. »

En réponse aux préoccupations des femmes victimes des violences sexuelles, M. Doss a dénoncé cette violence insistant sur la nécessité « de mettre fin à la présence des groupes armés mais aussi d’imposer la discipline au sein des forces de sécurité. »

A Beni, le représentant spécial a visité les pygmées du Quartier Ngadi qui sont en voie de se sédentariser. Une dizaine de familles pygmées bénéficient déjà de logements décents en matériaux semi durs grâce au contingent indien. Alan Doss a promis qu’il fera tout pour qu’une école voie le jour rapidement pour l’éducation de leurs enfants.

Il s’est ensuite rendu au siège de la police nationale où il a donné le coup d’envoi de la construction d’un centre de santé. Ce centre servira 540 policiers et leurs familles, soit environ 3 000 personnes. Cette construction s’inscrit dans le cadre du Plan de stabilisation et de développement de l’Est approuvé par le Premier ministre congolais Muzito à la fin du mois dernier.

Source : ONU

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