Birmanie : une démocratie fragile

Rangoun, capitale économique de la Birmanie
Rangoun, capitale économique de la Birmanie

La Birmanie (ou Myanmar) a accédé à la démocratie récemment, après des décennies de dictature militaire sanglante. Le pays a été dirigé par une junte militaire jusqu’en 2011, date à laquelle le pouvoir a été remis entre les mains d’un pouvoir de transition, qui a organisé des élections. Celles-ci ont vu la victoire tant attendue du parti de la Prix Nobel de la paix 1988 Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, en 2015.
La nouvelle constitution ayant été écrite, sous la direction des militaires, spécifiquement à l’encontre de cette femme, afin de l’empêcher de devenir présidente (car son mari est étranger), le président, élu par le parlement (dont une partie des députés provient de la junte militaire), est actuellement Htin Kyaw, membre de ce parti.
La constante surveillance du processus démocratique de cette jeune république parlementaire par les militaires fragilise la démocratie et l’État de droit en Birmanie, et n’empêche pas toujours certaines exactions commises par exemple contre certaines communautés et minorités, qui attendent depuis longtemps les fruits de cette nouvelle liberté.

Partager cet article