La démographie israélienne a toujours été très dynamique. Et elle continue sa forte croissance, malgré le vieillissement de la population qui commence à se manifester. Le pays a accueilli beaucoup d’immigrés, notamment après l’ouverture des frontières en Europe de l’Est, et il en accueille toujours. Israël favorise en effet l’installation sur son territoire des Juifs du monde entier. Il mène en parallèle une politique ouvertement nataliste, afin de « contrer » la forte natalité des non juifs vivant dans le pays, principalement des Arabes israéliens. Depuis un an, cette volonté politique est couronnée de succès, le taux de fécondité des deux communautés étant devenue égale. Les Juifs ont augmenté leur taux de natalité année après année, pour atteindre un taux de fécondité de 3,09 enfants par femme, identique à celui des Arabes, qui ont ainsi vu le leur baisser lentement. Une étonnante contre-transition démographique côté juif, surtout pour un pays aussi développé. Le taux de natalité est très élevé, à 21,30 ‰, environ le double des pays européens par exemple. Mais en matière de démographie, rien n’est jamais figé, comme on le constate. Et la poussée démographique actuelle, proche de 2 % par an, amène son lot de problèmes (urbanisation galopante, accès à l’eau etc.) dans un pays déjà très densément peuplé et dont la moitié sud est désertique.
