Nom officiel | État plurinational de Bolivie |
Nom propre | Estado Plurinacional de Bolivia (es) ; Bulibiya Mama llaqta (qu) |
Continent | Amériques |
Sous-continent | Amérique du Sud |
Population (palmarès : 82e) | 11 633 371 habitants (2020) |
Croissance démographique | 1,43 % / an |
Superficie | 1 098 581 km² |
Densité | 10,59 habitants / km² |
PIB (palmarès : 98e) | 40,288 milliards $USD (2018) |
PIB/habitant (palmarès) | 3 549 $USD (2018) |
Croissance du PIB | 4,22 % / an (2018) |
Espérance de vie (palmarès) | 71,20 ans (2018) |
Taux de natalité | 22,34 ‰ (2017) |
Indice de fécondité | 2,80 enfants / femme (2017) |
Taux de mortalité (palmarès) | 5,98 ‰ (2017) |
Taux de mortalité infantile (palmarès) | 30,39 ‰ (2017) |
Taux d'alphabétisation | 99,40 % (2015) |
Langues officielles | Espagnol (quechua et aymara parlés) |
Monnaie | Boliviano (BOB) |
IDH (palmarès : 150e) | 0,703 / 1 (2018) |
IPE (palmarès) | 55,98 (2018) |
Nature de l'État | République parlementaire |
Chef de l'État | Président Luis Arce |
Fête nationale | 6 août (première assemblée constituante en 1825) |
Codes ISO | BO, BOL |
Gentilé | Bolivienne, Bolivien |
Touristes (palmarès) | 959 000 personnes (2016) |
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Un pays destabilisé
La Bolivie est un pays enclavé sans accès à la mer d’Amérique du Sud entouré par le Brésil, le Paraguay, l’Argentine, le Chili et le Pérou.
La grande majorité de la population vit dans une extrême pauvreté. Les paysans sont tiraillés entre la production de coca pour survivre et la production de cultures vivrières. Les trafiquants de drogue les prennent véritablement en otages. Les travailleurs des mines vivent et travaillent dans des conditions particulièrement pénibles, et les pertes humaines sont innombrables. Les grandes compagnies minières occidentales ont créé un véritable esclavage moderne dans certaines régions montagnardes, difficiles d’accès.
Malgré les pressions politiques internationales, la population, à 60 % d’origine Quechua, un peuple amérindien des montagnes, a élu Evo Morales à la tête du pays en 2006. Il avait reçu le mandat de nationaliser un certain nombre de gisements pétroliers et de gaz, ou tout du moins de renégocier les contrats avec les multinationales. Ce qui a permis au budget de l’État et à la nation de commencer enfin à percevoir les dividendes de ses ressources naturelles. La croissance économique, principalement grâce à la forte augmentation des prix des matières premières dans le monde, a permis une amélioration des conditions de vie dans de nombreuses régions autrefois totalement abandonnées par le pouvoir central. L’électricité, les routes, les programmes sociaux et de santé, les infrastructures sont en train d’être modernisés, et la distribution des richesses est plus équitable envers notamment les Quechua. Une véritable classe moyenne s’est formée dans le pays.
Cependant, un certain nombre de départements de l’est du pays, là où le pétrole et le gaz sont les plus abondants, ont tenté durant ces années, par tous les moyens, de déstabiliser le pouvoir central, et essayaient de faire sécession, de manière parfois violente. Ils ne voulaient en effet pas partager les richesses produites dans leurs régions avec les montagnards, comme ils ne le faisaient déjà pas du temps des caudillos.
La Paz, la capitale la plus haute du monde (3900 mètres !), voit les populations paysannes affluer en grand nombre vers les bidonvilles de cette désormais métropole de près de 2 millions d’habitants. Ce qui pose de sérieux problèmes de gestion dans de nombreux domaines urbains : les transports, la pollution, les bidonvilles, la santé, les services sociaux et sanitaires, l’éducation. En matière de transports en commun, la ville a par exemple lancé des lignes de téléphériques pour relier le centre-ville aux nombreux quartiers et banlieues situés sur les collines et flancs de montagne alentours. Une réussite, lorsque l’on sait les difficultés et les coûts énormes pour implanter un métro ou un tramway classique. Ces téléphériques ont également été installés en un temps record.
L’ancien président Morales, pourtant réélu fin octobre malgré les fortes pressions internes et externes, a quitté le pays en novembre 2019 après avoir été forcé de démissionner par l’armée, et s’est réfugié au Mexique, puis en Argentine. Il a été remplacé à la tête du pays par Jeanine Áñez, auparavant seconde vice-présidente de la chambre des sénateurs, qui est devenue présidente par intérim. Elle était une opposante au président Morales. Ce coup d’État, ou ce qui s’apparente à un coup d’État, a été soutenu par les États-Unis et certains pays voisins, qui y voient une manière de relancer l’influence américaine sur le sud du continent. De nouvelles élections ont été organisées en octobre 2020, gagnées dès le premier tour par Luis Arce, dauphin de l’ancien président Evo Morales.
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Aires urbaines (2020)
Aire urbaine | Population |
---|---|
Santa Cruz de la Sierra | 2 249 657 habitants |
La Paz (siège du gouvernement) | 1 966 110 habitants |
Cochabamba | 1 359 232 habitants |
Oruro | 302 643 habitants |
Sucre (capitale constitutionnelle) Cartes : | 295 476 habitants |
Tarija | 268 387 habitants |
Potosí | 220 260 habitants |
Montero | 135 931 habitants |
Trinidad | 130 657 habitants |
Yacuiba | 103 723 habitants |
Riberalta | 101 755 habitants |
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Divisions administratives
Départements | Population | Superficie |
---|---|---|
Beni | 480 308 habitants | 213 564 km² |
Chuquisaca | 637 013 habitants | 51 524 km² |
Cochabamba | 2 028 639 habitants | 55 631 km² |
La Paz | 2 926 996 habitants | 133 985 km² |
Oruro | 551 116 habitants | 53 588 km² |
Pando | 154 355 habitants | 63 827 km² |
Potosí | 901 555 habitants | 118 218 km² |
Santa Cruz | 3 370 059 habitants | 370 621 km² |
Tarija | 583 330 habitants | 37 623 km² |