Wallis et Futuna est un territoire très isolé de la France, formé de trois royaumes coutumiers polynésiens (Uvea sur Wallis, Sigave et Alo se partageant Futuna, Alo étant en plus sur l’île d’Alofi). Situé au coeur du Pacifique, les transports y sont particulièrement difficiles du fait de l’éloignement. C’est l’endroit le plus éloigné de France métropolitaine, à 16 000 kilomètres de Paris. La petite taille de sa population, en baisse importante depuis le début du siècle, en fait une zone peu attractive pour les activités économiques. Le territoire a perdu 29 % de sa population entre 2003 et 2018. Le pic de population avait été atteint en 2003 avec près de 15 000 habitants. Beaucoup de jeunes vont faire leurs études en France métropolitaine, en Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie, et restent sur place pour trouver ensuite du travail.
Lac Lalolalo, Wallis. Photo : Eric Steve
La communauté wallisienne et futunienne est plus importante en dehors du territoire qu’en son sein. Par exemple, lors du recensement de la population de Nouvelle-Calédonie en 2009, 21 262 personnes ont déclaré appartenir à la communauté wallisienne et futunienne, soit 8,7 % de la population de Nouvelle-Calédonie. L’agriculture, la pêche, le BTP et les services publics fournissent l’essentiel de l’activité économique de Wallis-et-Futuna. Le territoire importe pratiquement tout ce qu’il consomme. Le tourisme est très peu développé, et pourrait l’être davantage. L’île de Wallis possède par exemple un immense lagon, propice au développement touristique. L’économie de la mer est également un axe majeur du développement de Wallis-et-Futuna. Enfin, le numérique arrive, avec une liaison haut-débit en 2018, permettant une nette amélioration des connexions internet dans les années à venir.