Doha : Rendez-vous manqué pour le développement

La Conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenue à Doha, au Qatar, du 29 novembre au 2 décembre 2008, devait tenter de trouver des solutions aux problèmes du développement dans le monde. Ce fut un rendez-vous manqué finalement, les grands pays créditeurs restant sur leurs positions égoïstes habituelles.
Les pays riches ont trouvé comme par miracle des centaines, voire de milliers de milliards de dollars et d’euros pour « sauver » leurs institutions bancaires, qui avaient pourtant agi de façon irresponsable.
Ils n’ont pas voulu trouver ces mêmes financements pour tenter de sauver le monde en voie de développement, dont ils tirent pourtant une bonne partie de leurs richesses.
La décision de ne pas alléger la dette des pays en voie de développement reste politique, ce n’est pas un manque de moyens ou de ressources, visiblement.
Ainsi il n’y a pas, dans la déclaration finale de la conférence de Doha, « d’engagements sur l’extension des remises de dette, sur l’établissement de liens entre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les droits de l’homme, le commerce, la finance et la dette, sur l’élimination de conditions inappropriées associées aux prêts, et enfin sur la création d’un organe indépendant et impartial chargé de régler les questions relatives à la dette » a déploré Cephas Lumina, expert indépendant auprès des Nations Unies sur la dette extérieure et les droits de l’homme, lors d’une réunion de suivi à Genève.

Source : ONU

Partager cet article