Plus de 2000 enfants meurent chaque jour des suites d’accidents

Plus de 2000 enfants meurent chaque jour des suites de traumatismes involontaires ou accidentels qui pourraient pour la plupart être évités par des mesures de prévention, selon un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).Le Rapport sur la prévention des traumatismes chez l’enfant établit le premier bilan mondial des traumatismes involontaires touchant des enfants et recommande des mesures préventives. Il conclut qui si des mesures de prévention étaient adoptées partout au moins mille vies d’enfants pourraient être épargnées chaque jour, indique un communiqué.

Selon ce rapport, les cinq principales causes de décès par traumatisme sont :

Accidents de la route: ils tuent 260 000 enfants par an et en blessent environ dix millions. Ils constituent la principale cause de décès parmi les 10-19 ans et une cause importante d’infirmité.

Noyades: elles tuent plus de 175 000 enfants par an. Chaque année près de trois millions d’enfants échappent de justesse à la noyade. En raison des lésions qu’elles peuvent provoquer au cerveau, les noyades manquées laissent des séquelles durables et ont le plus grand impact économique de tous les types de traumatismes.

Brûlures: les brûlures dues au feu tuent près de 96 000 enfants par an et le taux de décès est onze fois plus élevé dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays à revenu élevé.

Chutes: près de 47 000 enfants sont victimes de chutes mortelles chaque année, mais des centaines de milliers d’autres subissent des traumatismes moins graves à la suite de chutes.

Intoxications: plus de 45 000 enfants meurent chaque année des suites d’intoxications accidentelles.

Des améliorations sont possibles dans tous les pays, assure le Dr Etienne Krug, directeur à l’OMS du département Prévention de la violence et des traumatismes et handicap. Quand un enfant reste défiguré par une brûlure, paralysé à la suite d’une chute, handicapé cérébral pour avoir échappé à la noyade ou traumatisé par un accident grave de ce genre, les répercussions peuvent se faire sentir toute sa vie. De telles tragédies sont inutiles. Nous en savons assez sur ce qui marche: une série de programmes de prévention bien connus devraient être mis en uvre dans tous les pays.

Ce rapport donne une idée des effets que peuvent avoir des mesures de prévention éprouvées.

Il s’agit notamment de lois relatives aux ceintures de sécurité et aux casques adaptés aux enfants; à la régulation de la température des robinets d’eau chaude; aux dispositifs de fermeture de sécurité pour les flacons de médicaments; aux briquets et aux récipients contenant des produits d’entretien; aux voies de circulation séparées pour les motocyclettes et les vélos; à l’évacuation du trop plein d’eau des baignoires et des seaux; au réaménagement des crèches, à la transformation des jouets et des terrains de jeu, ainsi qu’au renforcement des services de soins médicaux d’urgence et de réadaptation.

Il énumère aussi les mesures à éviter ou qui ne sont pas assez étayées par des faits pour pouvoir être recommandées.

Il conclut par exemple que le conditionnement des médicaments en plaquettes thermoformées n’est sans doute pas assez résistant pour les enfants; que les coussins gonflables de sécurité [airbags] des sièges avant d’une voiture peuvent être dangereux pour les enfants de moins de 13 ans, que le beurre, le sucre, l’huile et d’autres remèdes traditionnels ne doivent pas être utilisés pour traiter les brûlures et que les campagnes d’éducation ne réduisent pas à elles seules le nombre des noyades.

Ce rapport est le fruit de la collaboration de plus de 180 experts de toutes les régions du monde, a souligné la directrice générale de l’UNICEF, Ann M. Veneman. Il révèle que les traumatismes involontaires constituent la principale cause de décès d’enfants après l’âge de neuf ans et que 95% de ces traumatismes se produisent dans des pays en développement.

Mais le problème subsiste chez aussi dans les pays développés, puisque les traumatismes involontaires y sont responsables de 40% de tous les décès d’enfants.

Source : ONU, OMS, UNICEF

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