La Convention des droits de l’enfant a changé la perception des droits des enfants

La Convention sur les droits de l’enfant, qui bénéficie presque d’une adhésion universelle, a transformé la manière dont le monde voit les enfants, a estimé mercredi la Haut Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, devant le Conseil des droits de l’homme.« Ils ne sont plus considérés comme la propriété de leurs parents ou les bénéficiaires passifs de la charité et de la bonne volonté, mais comme des sujets de droits », a-t-elle dit.

Mme Pillay a engagé le Conseil des droits de l’homme à rester vigilant pour faire face aux défis émergents et assurer que l’esprit et la lettre de la Convention forgent les politiques de la communauté internationale.

En pratique, a souligné la Haut Commissaire, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) rappelle que chaque année 10 millions d’enfants meurent de maladies que l’on sait prévenir avant leur cinquième anniversaire.

Une étude des Nations Unies sur la violence contre les enfants indique qu’entre 80 et 98% des enfants souffrent de punitions physiques chez eux, dont un tiers de punitions graves.

En 2002, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait que 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans avaient eu des relations sexuelles forcées ou avaient subi une forme d’exploitation sexuelle.

Enfin, 1,2 million d’enfants font l’objet de trafics dans le monde chaque année.

« Trop souvent ces crimes restent impunis », a déploré Navi Pillay.

La Haut Commissaire a aussi rappelé que les enfants souffrent de façon disproportionnée en période de conflit armé, alors que l’on estime le nombre d’enfants soldats à 250 000.

Source : ONU

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