Pakistan : les violences risquent de déplacer 800 000 personnes de plus

Alors que des centaines de milliers de personnes ont fui leurs maisons dans le nord-ouest du Pakistan depuis août 2008, la récente recrudescence des violences dans la vallée de Swat, où les combats font rage entre les talibans et les forces armées pakistanaises, menace de déplacer 800 000 personnes supplémentaires, risquant d’exacerber la crise humanitaire et de peser sur les capacités du système sanitaire, s’est inquiétée mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Une équipe de l’OMS composée de trois membres s’est rendue au Pakistan pour renforcer le bureau de l’agence des Nations Unies dans le pays face à la crise actuelle dans les districts de Swat, Lower Dir et Buner. « Depuis le 2 mai, les combats ont déplacé des centaines de milliers de personnes dans ces zones et ont mis leur santé en danger », a déclaré l’OMS dans un communiqué.

Via le ministère pakistanais de la santé, l’OMS a envoyé des médicaments et d’autres fournitures médicales à l’hôpital de Mingora, dans le district de Swat, et travaille avec les partenaires du secteur de la santé pour fournir des soins dans 14 camps de personnes déplacées dans la Province frontalière du Nord-Ouest.

Mardi, à l’issue d’une rencontre avec le Président pakistanais Asif Zardari au siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que les Nations Unies se tenaient prêtes à fournir l’assistance humanitaire nécessaire.

« Nous avons discuté de la situation humanitaire dans le nord-ouest, particulièrement dans la vallée de Swat. J’ai exprimé ma préoccupation et ai souhaité que le Président Zardari fasse tout son possible pour protéger la population civile. Les Nations Unies sont prêtes et seront toujours prêtes à fournir l’assistance humanitaire requise », a dit M. Ban lors d’un point de presse.

Le Secrétaire général a demandé au Président pakistanais de « faciliter la distribution de l’assistance humanitaire et d’assurer la protection des travailleurs humanitaires ».

Selon la porte-parole de M. Ban, les deux hommes ont convenu de la nécessité d’une assistance accrue des Nations Unies pour réduire les souffrances de la population civile actuellement déplacée.

Source : OMS

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