Journée mondiale du sida

Le 1er décembre est la journée mondiale du sida, cette terrible épidémie qui décime des dizaines de millions de personnes à travers le monde. Elle est la plus grande catastrophe sanitaire que l’humanité ait jamais connue, avec environ 60 millions de personnes infectées par le VIH et 25 millions d’entre elles décédées depuis le début de l’épidémie. 33.4 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH, 2.7 millions ont été contaminées en 2008 par le VIH, et 2 millions sont mortes du sida l’année dernière.En 2008 seulement, 430 000 enfants sont nés avec le VIH, et ils sont 2.1 millions au total à vivre avec dans le monde. 91% des nouvelles infections d’enfants se trouvent en Afrique, ce qui est une nette sur-représentation au niveau mondial puisque 67% des personnes vivant avec le VIH s’y trouvent.
 
L’Afrique est en effet la région la plus touchée, particulièrement l’Afrique subsaharienne, avec 22.4 millions de personnes vivant avec le VIH, soit donc 67% du total mondial. Le taux de prévalence chez les adultes est de 5.2%.
Elle est également la région du monde qui voit le plus de nouvelles infections se produire chaque année. En 2008, 1.9 millions des nouvelles infections ont eu lieu à cet endroit, soit 70% du total mondial. Enfin, 1.4 millions de personnes y sont mortes du sida en 2008, soit également 70%. Enfin, 14 millions d’enfants sont orphelins à cause du sida dans cette région du monde.

L’Asie du sud et du sud-est est également très touchée, avec 3.8 millions de personnes vivant avec le VIH, 280 000 nouvelles infections et 270 000 décès en 2008. Le taux de prévalence chez les adultes y est de 0.3%.

L’Amérique latine, l’Amérique du Nord, l’Europe orientale et l’Asie centrale sont également très touchées, dépassant à chaque fois le million de personnes infectées.

Le principal souci des autorités actuellement est l’accès au traitement des personnes vivant avec le VIH. En effet, cet accès est particulièrement inégal selon les régions du monde. Comme on peut s’y attendre, les pays riches et développés ont un accès privilégié à ces traitements antirétroviraux, nécessaires pour permettre aux personnes infectées d’avoir une vie décente et correcte, parfois pendant de nombreuses années. Pourtant, ils ne sont pas, loin de là, les plus touchés.

Les pays les plus pauvres doivent demander constamment de l’aide auprès des plus riches pour obtenir l’accès à ces traitements. Même si le nombre de personnes traitées augmente régulièrement, il reste insuffisant dans les pays d’Afrique subsaharienne, ce qui désorganise une grande partie de l’activité des pays. La société civile s’en trouve bouleversée : professeurs manquants, personnels de santé indisponibles, fonctionnaires, ouvriers, agriculteurs etc… toute la société est touchée. Au Botswana ou au Zimbabwe, le taux de prévalence est de 40% chez les adultes, ce qui signifie que près d’une personne adulte sur 2 est contaminée. Si elle n’est pas traitée, elle ne peut participer activement à la vie de la communauté, ni survivre bien longtemps.

L’accès à ces traitements est un droit humain prioritaire dans la lutte contre le sida dans le monde. Tous les pays doivent s’unir et combattre cette épidémie efficacement et conjointement, équitablement, c’est la seule manière de réussir.

Graeme Villeret

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