La lutte antipaludique progresse dans le monde

L’accès aux interventions de la lutte antipaludique, notamment les moustiquaires en Afrique, s’est fortement amélioré entre 2004 et 2006, même si la charge mondiale du paludisme reste énorme, selon un nouveau rapport publié jeudi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).« Les progrès de la lutte antipaludique se sont vivement accélérés depuis 2006, en particulier après l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies pour une couverture universelle de cette lutte d’ici la fin de l’année 2010. Nous pensons voir les résultats de ce redoublement des efforts dans les prochains rapports », a souligné le directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan.

Selon le Rapport mondial 2008 de l’OMS sur le paludisme qui s’appuie sur les données recueillies en 2006, on estime qu’il y avait 247 millions de cas de paludisme en 2006. Les enfants en bas âge restent de loin les plus exposés au risque de décès par paludisme.

Le rapport note que le nombre des décès par paludisme a baissé dans plusieurs pays. Pour la première fois, trois pays africains ont signalé une baisse spectaculaire, d’au moins 50%, du nombre des décès par paludisme à l’échelle nationale. L’rythrée, le Rwanda et Sao Tomé-et-Principe ont obtenu ce résultat entre 2000 et 2006/2007 en associant la distribution de moustiquaires, les pulvérisations d’insecticide à l’intérieur des habitations, l’accès renforcé au traitement et des progrès dans la surveillance de la maladie. On a aussi observé des améliorations sensibles dans d’autres pays et territoires africains, comme Madagascar, la Zambie et la Tanzanie.

Six autres pays ont également constaté une baisse du nombre des décès par paludisme à l’échelle nationale en 2006: le Cambodge, les Philippines, le Laos, le Suriname, la Thaïlande et le Viêt Nam.

Pourtant, il reste encore beaucoup à faire. Alors que 650 millions d’africains sont exposés au risque, seuls 125 millions étaient protégés par des moustiquaires en 2007.

«Le paludisme est une des grandes causes de mortalité chez l’enfant, a déclaré Ann Veneman, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). En augmentant la disponibilité des moustiquaires et d’autres interventions essentielles, on pourra sauver de nombreuses vies.»

Source : OMS

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