Le Japon va voir sa population baisser de 25% d’ici 2050

Actuellement constituée de 127 millions de personnes, la population de l’archipel nippon va voir sa population fortement baisser d’ici 2050. On estime que cette baisse atteindra 25%, contre 21% dans de précédentes études. Ainsi, la tendance s’accélère, et le vieillissement s’accentue.Pour la première fois en 2005 la population du Japon a baissé de 30 000 personnes. Le pays pourrait donc, si la tendance se maintient, se retrouver avec environ 100 millions d’habitants dans un peu plus de 40 ans. Ce vieillissement général de la population n’est pas sans poser quelques soucis aux autorités. En effet, ce pays riche, très riche, doit faire face à de plus en plus de dépenses pour améliorer le bien-être des plus âgés. Et accumuler ainsi une dette colossale, parmis les plus importantes du monde.
Les dépenses des services sociaux et de santé augmentent beaucoup plus rapidement que la croissance économique, et représentent désormais 25% du budget global. Et cela va continuer à prendre de l’importance au fur et à mesure de l’augmentation de la population âgée de plus de 65 ans, population qui devrait passer à 40% du total en 2050. L’immigration est souvent envisagée comme une solution pour augmenter le nombre de personnes au travail.
Mais au Japon, on dénombre seulement 2 millions d’étrangers, soit environ 1.5% du total, ce qui est très faible pour un pays riche. Le pays n’a pas de tradition d’immigration, mais il pourrait faire évoluer sa politique pour s’ouvrir un peu plus. Cependant, même avec cette solution, il ne résoudra pas, loin de là, le trou laissé par cette baisse importante.
Le taux de fertilité, actuellement de 1.39, devrait passer et se stabiliser à 1.26 enfants par femme en 2050. Si le gouvernement tente de faire remonter ce taux, cette politique est actuellement un cuisant échec, et ce n’est pas fini.
Il s’agirait cependant de la mesure la plus importante pour tenter de freiner la baisse générale de la population. En effet, le renouvellement des générations se fait à environ 2-2.1 enfants par femme. Travailler sur ce point est la meilleure chance du Japon.
Il y a certes un avantage à être moins nombreux sur un territoire dont la superficie est très limitée, montagneux pour une part très importante (73%). La concentration urbaine devrait faiblir, la superficie des logements et le bien-être devraient s’améliorer, mais la pression sur l’environnement s’acroître encore.
L’étalement urbain continuera, et risque de faire du pays presque entier une immense zone recouverte de villes sans fin, éliminant toute agriculture ou activité environnementale.
Déjà, l’immense métropole de Tokyo, qui compte 33 millions d’habitants, soit autant qu’un pays comme le Canada, étend son influence et la mégalopole qui longe toute la côte Est du pays, de Sendaï au Nord à Fukuoka au Sud s’étale sur plus de 1000 km de long ! Et la baisse de la population, si importante soit-elle, ne diminuera pas ce phénomène, car bien au contraire, les japonais ayant plus de place par personne, ils prendront plus leur aise.

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