2.6 milliards de personnes sans eau potable

2.6 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement de base dans le monde.
 

L’ONU, qui ouvrira le 16 mars prochain un nouveau forum mondial sur l’eau à Mexico, dénonce cette situation dans un rapport présenté quelques jours avant l’ouverture de cet événement.

2.6 milliards de personnes, c’est 40% de la population mondiale, principalement dans les pays africains et asiatiques à faible revenus.
De ce total, 1.1 milliards n’ont carrément pas accès
à de l’eau simplement potable de façon durable.
Dans ces pays, l’objectif du millénaire de réduire de moitié le nombre de personnes qui n’ont pas accès
à l’eau potable ne sera pas atteint d’ici 2015.

L’ONU dénonce les mauvaises pratiques de gestion, la corruption, la bureaucratie et la faiblesse des investissements dans les moyens techniques et les ressources humaines appropriées.

Ainsi, 1.6 millions de personnes meurent, principalement les plus faibles comme les enfants, du fait de la consommation d’eau insalubre.

« Une eau de mauvaise qualité joue un rôle clé dans l’établissement de mauvaises conditions de vie et dans les grands problèmes de santé du monde. Les maladies diarrhéiques et le paludisme ont tué quelque 3.1 millions de personnes dans le monde en 2002. 90% de ces victimes étaient des enfants de moins de cinq ans. On estime que quelque 1.6 millions de vies pourraient être sauvées chaque année si l’on améliorait les conditions d’accès à l’eau potable, les services d’assainissement et l’hygiène », indique le communiqué.

Ils meurent de diarrhées et de maladies infectieuses que l’on ne retrouve presque plus dans les pays développés, maladies et souffrances qui pourraient donc être évitées.

« La qualité de l’eau est de moins en moins bonne dans la plupart des régions. Les chiffres montrent que le nombre d’espèces d’eau douce est en recul et que les écosystèmes d’eau douce se détériorent rapidement, souvent plus vite que les écosystèmes terrestres et marins. Le rapport souligne que le cycle hydrologique, nécessaire  à la vie, ne peut se dérouler que dans un environnement sain », affirme l’UNESCO.

« Les catastrophes naturelles sont de plus en plus nombreuses et 90 % d’entre elles sont liées à l’eau. Elles sont la conséquence d’une mauvaise utilisation des sols. La sécheresse dramatique qui progresse en Afrique de l’Est où l’on a procédé à des abattages d’arbres à très grande échelle afin de produire du charbon de bois et du bois de chauffage en est un exemple tragique », relève le rapport.

Le rapport cite également le cas du lac Tchad, en Afrique, qui a perdu près de 90 % de sa superficie depuis les années 1960, principalement à cause du surpâturage, de la déforestation et de grands projets d’irrigation non durables.

« Deux personnes sur cinq vivent aujourd’hui dans des zones susceptibles d’être inondées, notamment du fait de l’augmentation du niveau de la mer. Les pays les plus exposés sont le Bangladesh, la Chine, les tats-Unis, l’Inde, le Pakistan, les Pays-Bas, les Philippines et les petits tats insulaires en développement », affirme le communiqué.

Le rapport insiste sur le fait que les changements climatiques ne feront qu’aggraver cette situation.

« La consommation en eau s’est multipliée par six au cours du XXe siècle, alors que la population mondiale ne s’est multipliée que par trois. Notre capacité à satisfaire une demande planétaire toujours croissante, indique le rapport, dépendra d’une bonne gouvernance et d’une bonne gestion des ressources disponibles ».

Source : ONU


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