Miguel Díaz-Canel, nouveau président de Cuba

Miguel Díaz-Canel, nouveau président de Cuba
Miguel Díaz-Canel, nouveau président de Cuba. Image : Wikipédia

Une page s’est tournée à Cuba. Le pays vient en effet de nommer un nouveau président, Miguel Díaz-Canel, 58 ans, en remplacement de son prédécesseur Raúl Castro, 86 ans, ancien frère du célèbre Fidel Castro. Les frères Castro étaient au pouvoir depuis la Révolution de 1959, qui avait délogé le dictateur sanguinaire Fulgencio Batista, ce dernier étant soutenu par les États-Unis.

il ne s’agit malgré tout pas d’une transition démocratique, car Cuba ne tolère pas d’opposition au Parti communiste de l’île. Miguel Díaz-Canel a donc été « élu » par l’Assemblée nationale cubaine jeudi 19 avril, par 603 voix sur 604.

Après avoir donné l’accolade à Raúl Castro, le nouveau chef d’Etat a prononcé un discours d’une trentaine de minutes, dans lequel il reconnaît la nécessité d’« actualiser le modèle économique et social cubain », et de corriger « certaines erreurs » passées. Il a pointé du doigt les orientations actuelles des États-Unis, ce « puissant voisin impérialiste » et a prévenu qu’il n’ouvrirait pas le pays au capitalisme, comme a pu le faire la Chine par exemple. Il a indiqué qu’il défendrait la révolution cubaine « contre l’ignorance et la mauvaise foi ».

Reste que les changements politiques et économiques auxquels de nombreux Cubains aspirent ne sont pas prêts d’aboutir, le pays étant toujours sous le joug d’un blocus illégal imposé unilatéralement par les États-Unis. Ce blocus, dont l’ONU vote presque à l’unanimité chaque année la levée, freine le développement de l’île et empêche de nombreuses avancées. Il n’arrive pourtant pas à faire plier le régime cubain depuis presque 60 ans, preuve de son inefficacité. Le réchauffement diplomatique qui avait timidement commencé sous l’ère Obama a depuis l’élection de Trump été totalement stoppé.

Le Venezuela, qui est l’un des plus importants soutiens de Cuba dans la région, est en proie à de graves difficultés économiques et sociales, et a bien du mal à continuer de soutenir le pays avec notamment la fourniture de pétrole contre des médecins cubains.

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