COP25 : Conférence de Madrid de 2019 sur les changements climatiques

COP25 Madrid
COP25 Madrid. Conférence de Madrid de 2019 sur les changements climatiques

La COP25, Conférence de Madrid de 2019 sur les changements climatiques débute ce lundi 2 décembre et durera jusqu’au 13 décembre. Elle se déroule à Madrid, capitale de l’Espagne, après avoir été déplacée suite aux désistements tout d’abord du Brésil après l’élection de son nouveau président Jair Bolsonaro, climatosceptique notoire, puis à la dernière minute du Chili, en raison d’une situation politique et sociale instable.

Cette conférence internationale organisée par les Nations Unies est la 25e Conférence des parties (COP, Conference of Parties en anglais), qui réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Chaque année, les participants à ces conférences (196 pays plus l’Union européenne, ainsi que des organisations environnementales) se réunissent pour décider des mesures à mettre en place dans le but de limiter les changements climatiques dans le monde entier. Des engagements plus contraignants et ambitieux en matière de protection de la planète devraient être pris.

Le mot d’ordre de cette COP 25 est clairement l’urgence.

Un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) avertit qu’à la veille d’une année au cours de laquelle les pays renforceront leurs engagements en faveur du climat à Paris (COP21), à moins que les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne diminuent de 7,6 % par an entre 2020 et 2030, le monde manquera l’opportunité d’atteindre l’objectif de +1,5 °C maximum d’ici la fin du siècle de l’accord de Paris en matière de température.

Le rapport annuel du PNUE sur les émissions de gaz à effet de serre indique que, même si tous les engagements inconditionnels pris en vertu de l’Accord de Paris étaient respectés, les températures devraient augmenter de +3,2 °C, entraînant des impacts climatiques encore plus vastes et plus destructeurs. L’ambition collective doit être multipliée par cinq par rapport aux niveaux actuels pour permettre les réductions nécessaires au cours de la prochaine décennie pour atteindre l’objectif de seulement +1,5 °C.

2020 est une année cruciale pour l’action climatique, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow, Royaume-Uni (COP26 fin 2020), ayant pour objectif de déterminer l’orientation future des efforts visant à éviter les crises et les pays devant renforcer de manière significative leurs engagements en matière de climat.

Les pays du G20, les plus industrialisés, représentent collectivement 78 % de toutes les émissions, mais seuls cinq membres du G20 se sont engagés à atteindre un objectif zéro émission à long terme.

À court terme, les pays développés devront réduire leurs émissions plus rapidement que les pays en développement, pour des raisons d’équité. Cependant, tous les pays devront contribuer davantage aux efforts collectifs. Les pays en développement peuvent tirer profit des efforts couronnés de succès dans les pays développés ; ils peuvent même les dépasser et adopter des technologies plus propres à un rythme plus rapide.

Il est crucial de noter que le rapport indique que toutes les nations doivent accroître considérablement leurs ambitions dans leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN), comme le sont les engagements de Paris, en 2020, et suivre les politiques et stratégies pour les mettre en œuvre. Des solutions sont possibles pour atteindre les objectifs de Paris, mais elles ne sont pas déployées suffisamment rapidement ou à grande échelle.

Chaque année, le rapport sur les écarts d’émissions évalue l’écart entre les émissions prévues en 2030 et les niveaux correspondant aux objectifs de +1,5 °C et +2 °C de l’Accord de Paris. Le rapport constate que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 1,5 % par an au cours de la dernière décennie. Les émissions en 2018, résultant notamment de changements d’affectation des sols, tels que la déforestation, ont atteint un nouveau sommet, à 55,3 milliards de tonnes d’équivalent CO2.

Pour limiter les températures, les émissions annuelles en 2030 doivent être de 15 milliards de tonnes d’équivalent CO2 inférieures aux CDN actuels sans conditions pour l’objectif de +2 °C ; pour atteindre l’objectif de +1,5 °C, ils doivent être inférieurs de 32 milliards de tonnes. Sur une base annuelle, cela signifie des réductions d’émissions de 7,6 % par an entre 2020 et 2030 pour atteindre l’objectif de +1,5 °C et de 2,7 % par an pour l’objectif de +2 °C.

Bref, on en est loin.

Source : ONU

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