49 journalistes tués dans le monde en 2019

Une du 8 janvier 2020 du journal Le Canard enchaîné
Une du 8 janvier 2020 du journal Le Canard enchaîné

Le bilan annuel de l’ONG Reporters sans frontières fait état de 49 journalistes tués dans le monde en 2019. Et cela peut sembler étrange, mais c’est une relative bonne nouvelle. En effet, le nombre de journalistes tués n’a jamais été aussi bas depuis seize ans. Sur les vingt dernières années, la moyenne annuelle tournait plutôt autour des 80 journalistes tués.

C’est principalement sur les théâtres de guerre que l’on retrouve logiquement le plus de tués. Les conflits en Syrie, au Yémen et en Afghanistan ont vu une forte baisse du nombre de journalistes tués.

Cependant, le nombre de journalistes tués dans les pays en paix reste à peu près le même d’une année à l’autre, démontrant que même dans ces pays, l’exercice du journalisme est un métier potentiellement risqué. Le Mexique, avec 10 journalistes tués, reste très dangereux. L’Amérique latine, avec 14 tués au total, est une région où les journalistes continuent à être ciblés.

À contrario, 389 journalistes ont été emprisonnés en 2019, soit +12 % par rapport à 2018. Trois pays sont principalement à l’origine de ces emprisonnements : Chine, Égypte et Arabie saoudite. Enfin, 57 journalistes sont actuellement otages, concentrés en Syrie, Irak, Yémen et Ukraine. En Syrie, on est sans nouvelles de nombre d’entre eux, alors même que la situation militaire a considérablement évoluée en 2019, laissant craindre le pire.

Le métier de journaliste reste donc dangereux à travers la planète. Une presse libre est pourtant la meilleure garante des libertés et des droits humains de tout un chacun, de manière universelle. Un droit qu’il faut conserver là où il est – ou devrait – être acquis, et pour lequel certaines et certains luttent chaque jour dans encore nombre de pays.

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