Population en hausse dans l’Union européenne en 2015

Bébé souriant
Photo : Kenny Louie, Wikipédia.

Au 1er janvier 2016, la population de l’Union européenne était estimée à 510,1 millions de personnes, contre 508,3 millions un an plus tôt, selon Eurostat, l’office statistique européen. Une hausse qui masque un fait sans précédent : il y a eu plus de morts que de naissances dans l’Union en 2015. Si le solde est positif, c’est uniquement grâce à l’apport migratoire. Au total l’Union européenne a vu sa population progresser de +0,35 % en 2015.

Il y a eu 5 091 300 naissance comptabilisées en 2015 (-40 000 en un an), et 5 226 500 décès (+286 000 par rapport à 2014). Le solde naturel est donc négatif, pour la première fois de son histoire, de 135 200 personnes. C’est l’apport migratoire en provenance de l’extérieur de l’Union européenne qui a permis la croissance démographique observée en 2015. Le solde migratoire est d’environ 1,9 millions de personnes.

Les principaux pays de l’Union restent l’Allemagne (82,2 millions d’habitants), la France (66,7 millions), le Royaume-Uni (65,3 millions) et l’Italie (60,7 millions), qui représentent 53,9 % de la population totale.

Union européenne - évolution de la population 2015
Union européenne – évolution de la population 2015. Source : Eurostat.

Les croissances démographiques les plus importantes de 2015 ont été constatées au Luxembourg (+2,3 %), en Autriche (+1,44 %), en Allemagne (+1,18 %), à Malte (+1,17 %), en Suède (+1,06 %), au Danemark (+0,84 %) et en Belgique (+0,72 %). L’afflux massif de réfugiés en Allemagne explique cette hausse soudaine dans ce pays habitué à une lente érosion de sa population depuis le début des années 1970.

À l’inverse, les pays du sud et de l’est du continent voient leur population diminuer. Lituanie (-1,13 %), Lettonie (-0,87 %), Croatie (-0,82 %), Bulgarie (-0,67 %), Grèce (-0,6 %) et Roumanie (-0,56 %) sont les pays qui perdent le plus d’habitants.

Union européenne - part des États membres (2016)
Union européenne – part des États membres (2016). Source : Eurostat.

Parmi les États membres, les taux bruts de natalité les plus élevés en 2015 ont été affichés par l’Irlande (14,2 pour 1 000 résidents), la France (12,0 ‰), le Royaume-Uni (11,9 ‰) ainsi que la Suède (11,7 ‰), et les taux les plus faibles en Italie (8,0 ‰), au Portugal (8,3 ‰) et en Grèce (8,5 ‰). À l’échelle de l’UE, le taux brut de natalité était de 10,0 naissances pour 1 000 résidents.

L’État membre affichant le taux brut de mortalité le plus élevé était la Bulgarie (15,3 décès pour 1 000 résidents), suivie de la Lettonie et de la Lituanie (14,4 ‰ chacune), de la Hongrie (13,4 ‰), de la Roumanie (13,2 ‰) et de la Croatie (12,9 ‰). À l’autre extrémité de l’échelle, l’Irlande (6,4 ‰), Chypre (6,9 ‰) et le Luxembourg (7,0 ‰) ont enregistré les taux les plus faibles. Le taux brut de mortalité de l’UE s’est établi à 10,3 décès pour 1 000 résidents.

Source : Eurostat

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